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Recrutement de formateurs des acteurs et prestataires de santé

Recrutement de formateurs des acteurs et prestataires de santé

Recrutement de formateurs des acteurs et prestataires de santé à Kolda et Sédhiou

Renforcement de la SSRH et réduction des violences basées sur le genre, avec un accent sur les MGF à Kolda et Sédhiou, Sénégal

Formation de 80 acteurs et prestataires de la santé soit 4 ateliers de 20 participants (Organisation de 4 sessions de 3 jours)

Kolda, Sédhiou, mars 2023
I. Contexte et problématique
Les régions de Kolda et de Sédhiou sont situées dans la région de la Casamance au sud du Sénégal et comptent respectivement 796.582 et 452,994 habitants* (ANSD 2020/ étude 2019 ). Le projet sera mis en œuvre dans les communes de Mampatim, Tankanto Escale, Coumbacara, Médina Cherif, Dialambere, Saré Yoba et Saligegne à Kolda et dans les communes de Kalibantang, Samekanta, Dianaba, Senoba, Bounkiling et Medina Wandifa à Sédhiou.
Les régions de Kolda et de Sédhiou sont essentiellement rurales et sont considérées comme les régions les plus pauvres du Sénégal, avec un taux de pauvreté et de chômage très élevé. En raison de leur situation géostratégique et de différents facteurs d’incitation, elles connaissent un taux de migration élevé.
Les chiffres des violences basées sur le genre (VBG) sont nettement supérieurs à la moyenne nationale, bien que le Sénégal ait ratifié des conventions internationales et mis en place un plan d’action intersectoriel (2017-2021) pour éradiquer les VBG et promouvoir la santé et les droits sexuels reproductifs (SRHR) et les droits humains. 30 % des femmes ont subi des violences physiques au moins une fois depuis l’âge de 15 ans, selon un rapport de l’ANSD publié en 2019. La VBG entraîne souvent des dommages et des problèmes physiques, reproductifs et psychologiques, nuisant ainsi à la santé et empêchant la participation sociale des victimes*. Les filles de moins de 19 ans et les femmes de 19 à 25 ans sont les plus touchées par la VBG, parmi lesquelles le viol est le plus fréquent (50% selon ONU Femmes). La prévalence des mariages forcés avant l’âge de 18 ans est également plus élevée dans les deux régions (68%) que dans le reste du Sénégal.
Les femmes et les filles font toujours partie des personnes les plus touchées par les crises ainsi que par la faiblesse des structures de soins et l’absence de mécanismes de protection, en raison d’un accès limité aux services et aux ressources. Elles sont souvent exclues des structures de soutien en raison de rapports de force inégaux. Les crises telles que la pénurie alimentaire et l’insécurité alimentaire croissante soumettent également les femmes et les filles à une pression accrue et renforcent le risque de violence sexospécifique, notamment sous la forme de violence économique, d’exploitation sexuelle, d’abus sexuels et de mariage précoce des filles. Ces dernières années, la pandémie de COVID-19, notamment dans les régions à forte pression migratoire et à fort taux de chômage comme Kolda et Sédhiou, a encore aggravé ces risques et a également détérioré l’accès à des soins de santé adéquats et l’utilisation des services déjà existants pour la prise en charge des victimes*.
Bien que l’excision soit interdite au Sénégal par la loi n° 99-05 de janvier 1999 portant modification du Code pénal, les deux régions du projet présentent une prévalence très élevée de mutilations génitales féminines (MGF/C). 79% des femmes de Kolda et Sédhiou sont excisées (ANSD, 2019). La moyenne nationale au Sénégal est de 25%. Contrairement à d’autres pays, l’excision au Sénégal a souvent lieu dans les premières années de la vie. À Kolda et Sédhiou, 81% de ces excisions ont lieu avant l’âge de cinq ans. Cette prévalence élevée expose les filles et les jeunes femmes à une série de conséquences physiques, sexuelles et psychologiques à long terme. Les raisons pour lesquelles cette pratique est encore pratiquée malgré l’interdiction légale sont multiples, notamment parce que l’excision est une pratique culturelle profondément ancrée. En moyenne, 42% de la population de Kolda et de Sédhiou pensent que les pratiques d’excision sont exigées par leur culture, et qu’elles sont souvent pratiquées en secret. Néanmoins, ces pourcentages ont baissé ces dernières années, notamment grâce aux actions du programme conjoint de l’UNICEF et de l’UNFPA pour l’élimination des mutilations génitales féminines (Accélérer le changement) et aux projets de la société civile locale.
Les connaissances sur les violences basées sur le genre et sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (SRHR) dans les communautés sont faibles et l’accès aux services est limité. Les victimes* et les jeunes et femmes n’ont qu’un accès limité à l’information et ne sont pas informés de leurs droits, des conséquences possibles des cas de violence et des MGF ou de la prise en charge possible des victimes* dans le district. Par exemple, 38% des femmes excisées dans les régions ne savent pas quel type d’excision elles ont subi. Il est particulièrement alarmant de constater que la population des deux régions est très jeune : à Kolda, 60% des habitants* ont moins de 25 ans et les jeunes sont particulièrement confrontés à des défis tels que la grossesse adolescente, l’avortement à risque et les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/sida. Les structures existantes de soutien aux SSRH et de prise en charge des victimes* de VBG et de MGF sont insuffisantes. Pour atteindre les personnes concernées, il faut les soutenir par des activités de plaidoyer et pallier le manque de synergies et l’insuffisance des moyens. De plus, pour un renforcement durable des structures locales, il faut renforcer les capacités des acteurs de la santé* à sensibiliser sur les SSRH et les mesures contre les VBG et les MGF. Des études (ASDN 2019) montrent qu’en 2019 encore, jusqu’à 98,3% des victimes de violences* n’ont pas cherché d’aide ni parlé à quelqu’un.
Dans le cadre du projet, La Lumière travaillera avec ces structures déjà existantes ainsi qu’avec les représentants des communautés afin de promouvoir l’utilisation des services. La Lumière adoptera une approche multisectorielle et s’attachera à sensibiliser les communautés et les autorités locales sur les droits des femmes, les VBG et les MGF, ainsi qu’à renforcer les capacités des acteurs et des décideurs locaux afin qu’à long terme, les activités puissent être prises en charge de manière autonome. A la fin du projet, les bénéficiaires devront se montrer plus forts et plus courageux et agir en tant qu' »agents de changement ».
Les objectifs du projet se présentent comme suit :
• Objectif général (impact)
 Contribuer à l’amélioration de la santé et des droits sexuels et reproductifs des jeunes (SRHR) et à la réduction des violences basées sur le genre (GBV), en mettant l’accent sur les MGF à Kolda et Sédhiou, Sénégal.
• Objectifs spécifiques
 Les membres de la communauté et les acteurs locaux dans les régions du projet à Kolda et Sédhiou s’engagent de plus en plus dans le travail d’information sur la SSRH et la lutte contre les pratiques de VBG et de MGF ;
 Les offres des services de santé existants dans les régions du projet sont améliorées sur le plan qualitatif dans les domaines de la VBG et des victimes de MGF ;
 Les capacités des acteurs institutionnels et communautaires sur la SSRH, les MGF et les VBG à Kolda et Sédhiou sont renforcées ;
 Les communautés du projet à Kolda et Sédhiou et les familles sont sensibilisées aux SSRH, aux MGF et aux VBG.
C’est pourquoi le projet « Renforcement de la SSRH et réduction des violences basées sur le genre, avec un accent sur les MGF à Kolda et Sédhiou, Sénégal » compte organiser des sessions de formation à l’endroit de 80 acteurs et prestataires de la santé soit 4 ateliers de 20 participants (Organisation de 4 sessions de 3 jours) à Kolda et Sédhiou.

I. Objectif Général
L’objectif principal de cette série de sessions de formation est de renforcer les capacités des structures de soins locales dans le domaine des SSRH et des VBG/MGF et à améliorer l’accès des filles et des femmes aux services de santé et psychosociaux.
Des groupes de vingt (20) personnes seront formés pendant trois jours (03) sur la santé de la reproduction suivant la répartition en quatre (04) cohortes à Kolda et Sédhiou.
Les objectifs visés par l’atelier :
A l’issue de l’intervention du formateur, les participants seront capables de :
• Définir, de comprendre les concepts et de faire les différences entre VBG, MGF etc ;
• Maitriser les différentes classifications des MGF pour mieux les prendre en charge ;
• Comprendre les pratiques des VBG et MGF, causes, manifestations, victimes et auteurs ;
• Comprendre le contexte législatif international et national et les lois sur les VBG et MGF dans le Contexte Sénégalais ;
• Disposer d’outils et de supports pour mettre en œuvre les activités d’information, de sensibilisation, d’accompagnement et d’orientation des victimes et des communautés à Kolda et Sédhiou.

II. Résultats attendus

• Les concepts et clarifications des VBG, MGF sont clairement définis et les différences connues ;
• Les différentes classifications des MGF pour mieux les prendre en charge sont traitées et maitrisées ;
• Les pratiques des VBG et MGF, causes, manifestations, victimes et auteurs sont discutés et compris ;
• Le contexte législatif international et national et les lois sur les VBG et MGF dans le Contexte Sénégalais sont connus et vulgarisés ;
• Des outils et supports pour mettre en œuvre les activités d’information, de sensibilisation, d’accompagnement et d’orientation des victimes et des communautés à Kolda et Sédhiou sont proposés et opérationnels ;
• Un rapport de formation est disponible pour chaque session.

En somme, cette formation vise à renforcer les capacités des prestataires de soins de santé (agents de santé communautaires, sages-femmes, traditionnelles et anciennes exciseuses), des représentants communautaires et du personnel du projet dans le domaine de la promotion de la santé sexuelle et reproductive et des conséquences des VBG et des MGF. Elle permettra aux différents intervenants de disposer de connaissances (SRHR) et de matériels pour pouvoir sensibiliser à la santé sexuelle et reproductive. Les participants seront ainsi en mesure de mieux traiter les victimes de violences basées sur le genre et de MGF ou de les orienter vers les structures appropriées. Deux sessions de formation de trois jours seront organisées dans chaque région, auxquelles participeront quatre vingt (80) personnes, à raison de vingt (20) participants par session. Ces participants formés joueront également un rôle de soutien pour le projet afin de porter les activités de prévention, de sensibilisation et de plaidoyer pour l’élimination des VBG et des MGF dans les communautés.
Après un an, une formation de rappel d’une journée (01) sera organisée afin de suivre, d’évaluer et d’approfondir les progrès des compétences acquises pendant la formation. Des visites de suivi sont régulièrement organisées par les animateurs du projet afin d’évaluer et de rafraîchir les connaissances.

III. Méthodologie
La formation se fera en quatre (04) sessions de trois (03) jours réparties durant le mois de mars 2023. Chaque session regroupera vingt (20) bénéficiaires du projet dans les deux (02) régions soit deux (02) sessions par région.

L’animation pédagogique de la formation s’appuiera sur une démarche participative (partage d’expériences) et articulera le contenu des modules à l’environnement et au contexte de vie des participants.

IV. Cibles participants
La formation est destinée aux acteurs et prestataires de la santé dans les deux (02) régions. Autrement dit, les badiénou gokh, délégués de quartier, sages-femmes, infirmiers, relais santé, matrones et agents du projet.
L’identification et les listes des participants sont confiées aux régions médicales (RM), les Districts sanitaires et les partenaires.

V. Programmation
Projet Renforcement de la SSRH et réduction des violences basées sur le genre, avec un accent sur les MGF à Kolda et Sédhiou, Sénégal
Domaine d’Intervention BMZ
Activité/sous-activité Formation sur la Santé de la reproduction
Bénéficiaires Quatre-vingt (80) acteurs et prestataires de la santé
Position Financement du Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du développement BMZ
Date Du 10 au 25 mars 2023
Nombre de jours 04 sessions de trois (03) jours
Lieu Kolda et Sédhiou

VI. Mission du Formateur
Pour une meilleure synergie et implication des autorités et structures sanitaires des régions, le choix des formateurs est laissé à l’appréciation des Médecins chefs de région et districts comme les activités antérieures réalisées dans la région de Kolda pour lesquelles les spécialistes ont été mobilisés pour délivrer ces formations.

En étroite collaboration avec le chargé du projet, les formateurs devront mener les activités utiles et nécessaires à l’atteinte des objectifs visés et résultats attendus par les présents TDRs relatifs au déroulement des sessions de formation sur la Santé de la reproduction (VBG et MGF).
Les formateurs seront contactés pour la programmation et ces derniers seront payés par chèque ou virement bancaire. A la fin de chaque session, le formateur transmettra à La Lumière les livrables (rapports et annexes) et les pièces justificatives relatives à ses honoraires de formateur ou de facilitation.

VII. Profil du Formateur à l’attention des MCR de Kolda et Sédhiou

Le Formateur doit avoir:
• Une bonne maitrise de la question de la santé sexuelle et reproductive (VBG-MGF) ;
• Avoir au moins 05 ans d’expériences avérées dans le renforcement des compétences personnelles et relationnelles de jeunes, de filles, femmes et personnes en situation d’handicap et de vulnérabilité ;
• Bonne connaissance de la zone et des cibles du projet ;

• Maitrise des langues locales dominantes de la région ;

• Une bonne connaissance et maitrise du contexte législatif international et national sur les MGF ;

• Être titulaire d’un diplôme universitaire supérieur en santé, Sciences Sociales, psychologie, management et gestion des connaissances et tout autre domaine équivalent en santé.

• Disposer de solides connaissances sur les questions de genre et d’intégration ;
• Une bonne connaissance de l’environnement des victimes de VBG et MGF au Sud .

Les candidats intéressés peuvent déposer leur offre et CV au bureau de l’antenne Kolda derrière hôtel Relais ou à l’adresse suivante :

recrutementonglumiere@gmail.com

Date limite de dépôt le 20 mars 2023.

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