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RÉSUMÉ DE L’ENFANT NOIR DE CAMARA LAYE

RÉSUMÉ DE L’ENFANT NOIR DE CAMARA LAYE

L’Enfant noir est le premier roman de Camara Laye, publié à Paris en 1953. Considérée comme « l’un des textes fondateurs de la littérature africaine contemporaine», cette œuvre largement autobiographique a reçu le prix Charles Veillon 1954 et inspiré en 1995 un film du même nom, réalisé par Laurent Chevallier.

CHAPITRE 1

L’enfant qui fait l’objet du titre de l’ouvrage nous y est présenté pour la première fois sous le signe du serpent, l’animal totem de son père et du clan des forgerons.

Outre la description des lieux de son enfance-la concession, l’atelier du père, la case de la mère, celle du père et de la véranda attenante où il aime à jouer-, le chapitre évoque la lente initiation de l’enfant aux significations du serpent, animal dangereux sauf à en adopter, comme son père, le bon spécimen.

Le petit serpent noir que caresse son père à la fin du chapitre est l’animal totem du clan des forgerons, dont l’enfant se demande s’il héritera, ou s’il lui préférera le chemin de l’école.

CHAPITRE 2

Une femme ayant besoin d’un nouveau bijou pour une fête religieuse arrive chez le père du narrateur, qui est orfèvre, avec un griot qui est censé inspirer l’artisan. Suivant les exigences rituelles, le père s’est purifié le matin même, prévenu par son génie de la tâche qu’il aurait à accomplir ce jour-là. L’enfant apprécie la transformation quasi magique de l’or en bijou et l’extraordinaire travail de son père, qui est aidé dans sa tâche par la présence du petit serpent noir. La femme à qui le bijou 8est destiné s’émerveille devant le spectacle elle aussi, mais la mère du narrateur ne partage pas l’admiration de celle-ci, croyant au contraire que le travail de l’or ne peut que nuire à la santé de son mari.

CHAPITRE 3

La visite à la concession son oncle Lansana représente un moment privilégié pour l’enfant, qui fait le voyage de Kouroussa à Tindican accompagné du frère cadet de celui-ci. Ce voyage se caractérise par des dialogues enjoués qui aident l’enfant à supporter la difficulté de marcher si longtemps et finit par l’accueil de l’enfant par sa grand-mère.

L’enfant passe son séjour à Tindican à bien manger, à jouer avec les autres enfants, et à aider ceux-ci à chasser les oiseaux et les autres bêtes des champs cultivés. Le narrateur se distingue des autres enfants par ses habits d’écolier. La journée se termine par un repas de famille où Lansana, enfin rentré des champs, se montre bienveillant vis-à vis du petit.

CHAPITRE 4

La moisson du riz du mois de décembre est un effort communautaire puisque toutes les familles font la récolte générale le même jour. Les hommes sont responsables de la moisson proprement dite; les femmes, de leur côté, sont responsables de nourrir les travailleurs et les enfants. La moisson est présentée comme un événement joyeux auquel la communauté participe avec allégresse, chantant et travaillant au rythme du tam-tam.

Quant au narrateur, il participe à la moisson en aidant son jeune oncle. Son travail consiste à prendre les bottes d’épis récoltées par son oncle, les débarrasser de leurs tiges, les égaliser, et porter les gerbes au milieu du champ. Le narrateur reconnaît la dureté du travail et voudrait bien manier à son tour la faucille, mais son oncle l’avertit que ce travail de faucheur ne sera sans doute jamais le sien.

CHAPITRE 5

On apprend que, revenu à Kouroussa, le narrateur demeure chez sa mère, à la différence de ses frères et sœurs, qui dorment chez leur grand-mère paternelle. C’est dans ce chapitre que le narrateur nous fait le portrait de sa mère, une femme généreuse qui est chargée de la préparation de la nourriture, de l’éducation des enfants. Elle traite les apprentis de son mari comme ses propres enfants, les nourrissant et s’occupant de tous leurs besoins.

Cette femme se distingue non seulement par sa naissance noble et son air d’autorité, mais surtout par ses pouvoirs spéciaux qui lui viennent de sa position de puînée de jumeaux et du totem familial, le crocodile. Elle a une influence remarquable sur les animaux et peut puiser dans l’eau du Niger sans craindre l’attaque des crocodiles. Le narrateur apprécie les prodiges effectués par sa mère tout en reconnaissant, de son point de vue adulte, leur nature fabuleuse.

CHAPITRE 6

Le rite de Kondèn Diara constitue la première épreuve de l’initiation des jeunes incirconcis au monde adulte. Le soir de la veille du Ramadan, les enfants à initier sont cueillis par une troupe hurlante, et participent tous à une fête communautaire, après laquelle ils subissent tous la cérémonie des lions dans un lieu sacré de la brousse. Le narrateur confie au lecteur la peur éprouvée lors de cette nuit, peur de l’inconnu, mais aussi des rugissements de lions invisibles aux enfants. A l’aube, l’instruction finie, les enfants découvrent de longs fils blancs couronnant toutes les cases de la concession et se rejoignant au somment d’un énorme fromager. Le mystère de l’installation de ces fils aussi bien que la source du rugissement des lions sont révélés par le narrateur, éloigné de son pays natal et peu soucieux des secrets de sa communauté natale.

CHAPITRE 7

Préparés par le rite de Kondèn Diara, les garçons de douze, treize et quatorze ans subissent ensuite la cérémonie de la circoncision, épreuve caractérisée par la douleur aussi bien que par la peur. Après une semaine de préparations festives pendant lesquelles les garçons, habillés de boubous cousus et de bonnets à pompon, reçoivent des cadeaux et dansent à maintes reprises le coba, danse reservée aux futurs circoncis, ceux-ci sont conduits sur une aire circulaire où l’opérateur accomplit sa tâche avec rapidité. S’ensuit une quarantaine de quatre semaines pendant lesquelles les jeunes gens sont soignés par un guérisseur et la vue des femmes leur est interdite. Le narrateur reconnaît l’importance de la séparation rituelle entre mère et fils et finit par habiter sa propre case en face de celle de la case maternelle.

CHAPITRE 8

Ce chapitre commence par le récit des adieux à Kouroussa: le narrateur décrit ses adieux à sa mère, à son père, à ses frères et ses sœurs. Le départ du jeune homme est marqué par le déchirement et la tristesse du narrateur, qui est accompagné à la gare par ses frères et sœurs, Fanta, et des griots.

La deuxième moitié du chapitre commence par le voyage du narrateur, avec une description détaillée des sentiments du narrateur lors de ce voyage. Pendant ce voyage, il passe par Dabola, Mamou et Kindia. Etant arrivé à Conakry, capitale de la Guinée, le narrateur réside avec son oncle et ses deux femmes. Il raconte les premiers jours d’école aussi bien que sa conversation avec son oncle sur les vertus des différentes écoles et carrières. Malgré ses hésitations, le narrateur reste au Collège Georges Poiret. Le chapitre se termine par le bilan de sa première année à Conakry.

CHAPITRE 9

Lors de sa deuxième année de collège, le narrateur voit regulièrement son nom au tableau d’honneur. C’est pendant cette période qu’il rencontre Marie, qui passe ses dimanches chez l’oncle du narrateur. Selon lui, ils partagent une sorte d’amitié profonde, mais le lecteur sent bien que leurs émotions sont plus fortes que celles d’une simple amitié. Les tantes du narrateur taquinent les deux jeunes gens, parlant de leurs futures fiançailles. Les deux passent beaucoup de temps ensemble, à dansant, écouter de la musique, se promener à bicyclette, etc. A la maison, le narrateur attend qu’on le serve, tandis que Marie aide au ménage.

CHAPITRE 10

Durant ses années de collège, le narrateur retourne regulièrement à Kouroussa pendant les vacances scolaires. A chaque retour il peut apprécier les efforts de sa mère pour rendre sa case plus «européenne» et correspondre à son éducation.

Lors de ces visites, le narrateur reçoit ses amis et même de jeunes femmes séduisantes dont sa mère désapprouve la fréquentation. En fait le narrateur se plaint de la «tyrannie» de sa mère qui surveille tous ses mouvements, même lorsqu’il dort.

Le chapitre est surtout le récit de la grande amitié du narrateur avec Kouyaté et Check, ses camarades d’enfance. A la fin de sa deuxième année le narrateur rentre à Kouroussa et découvre que Check est très malade.

La mère de celui-ci consulte les guérisseurs, qui recommandent des massages et des tisanes; Kouyaté insiste plutôt que Check aille voir un médecin au dispensaire. Malgré tous les efforts de sa mère et de ses amis, Check meurt en présence de Kouyaté et du narrateur. Celui-ci connaît ainsi son premier grand deuil.

CHAPITRE 11

Ayant reçu son certificat d’aptitude professionnelle, le narrateur a l’occasion d’aller étudier en France avec l’aide d’une bourse scolaire. La mère du narrateur refuse absolument de considérer cette idée; son père y est plus ouvert et encourage son fils à partir pour son propre bien et pour qu’il puisse revenir aider son peuple. La mère finit par comprendre qu’elle ne peut pas empêcher le départ de son fils, mais sa tristesse est profonde.

Un jour, donc, le narrateur se retrouve dans un avion qui part pour Dakar, où il laissera Marie qui va y poursuivre ses propres études. De Dakar il prendra un autre avion pour aller à Orly, d’Orly il ira à la gare Saint-Lazare en métro, et finalement à Argenteuil. Le narrateur promet de revenir, mais son dernier geste est de palper le plan du métro de Paris qui gonfle sa poche.

RÉSUMÉ DES CHAPITRES

Le livre est précédé d’un court hommage, en vers, de l’auteur à sa mère, qui symbolise toutes les femmes africaines et joue un rôle important dans le roman.

Laye est un jeune garçon qui vit avec ses parents à Kouroussa, un village de Haute-Guinée. Son père, forgeron et orfèvre, lui enseigne les techniques de son art. Laye rend parfois visite à sa grand-mère qui habite à Tindican, un village voisin où il a découvert la paysannerie. À Kouroussa, il va à l’école française.

Il entre dans l’association des non-initiés, où il apprend la mort de son ami Check. Après avoir obtenu son certificat d’aptitude professionnelle à Conakry, Laye se voit offrir la possibilité de continuer ses études en France. Après hésitations, il finit par accepter cette offre avec son amie Marie.

BIOGRAPHIE

Enfance et adolescence en Afrique
Né le 1er janvier 1928 à Kouroussa, Camara Laye fut toujours très entouré durant son enfance, que ce soit des apprentis de son père ou de ses frères. Comme tout enfant guinéen, il passe par l’inévitable épreuve d’initiation de la circoncision.

Cet évènement avait lieu dans une atmosphère festive. Bien qu’excité, Camara Laye était anxieux en tant que futur circoncis : « Ne dansions-nous que pour oublier ce que nous redoutions ? ». Après avoir passé ce rite d’initiation, il a le sentiment d’être un homme. Après la période de convalescence due à sa circoncision, il rentre chez lui et découvre que sa propre case est désormais séparée de celle de sa mère. Bien que triste, il éprouve la satisfaction d’être un homme, d’avoir « l’âge de la raison ».

À quinze ans, Camara Laye quitte sa famille pour Conakry, pour des études d’enseignement technique à l’école Georges-Poiret. Il y est accueilli par l’un de ses oncles qui lui offre un foyer dans lequel, après une année d’adaptation difficile, il se sent à l’aise. Ses années loin de la maison de ses parents marquent le début de son émancipation réelle en tant qu’homme.

 

 

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